Salon blanc

Elle soupira et s'éloigna de la cible.

-Je suppose que j'ai perdu ? Père ne va pas apprécier, il y avait une énorme somme sur la tête de ce gosse !

- Tu suppose bien.
Elle regarda le gode.
- Tu veux bien retirer ça ?

-Ouais, je peux.

Elle le fit disparaître.

- Et le rhabiller correctement aussi, s'il te plait ?
Elle grimaça très très très très très très très très légèrement.

-Je suis pas sa nounou !

Elle leva les yeux au ciel et le rhabilla.

-Bouge ton cul si tu veux qu'il survive parce que sinon j'aurai gagné~

Yes choisit ce moment pour entrer dans le salon. En voyant No il poussa un cri déchirant et Anton cracha un fulgurant jet de glace qui vint transpercer l'avant bras d'Alana. Puis, comprenant qu'il aurait des ennuis, il s'envola par la fenêtre ouverte. Yes se jeta à genoux aux côtés de No sans faire attention aux deux femmes. Il lâcha un sanglot sinistre et pisa ses mains sur la poitirne de No.
- Nan No...Reste avec moi...Je t'en prie...
Il constata qu'il avait vraiment peu, trop peu de chance de s'en sortir et se mit à hurler de douleur.

-Il va survivre le gosse, je n'ai pas touché de points vitaux.

Elle soigna son bras d'un air ennuyé.

-J'me tire avant de recevoir une nouvelle lettre venant m'incendier.

Elle sourit doucement et partit, complètement rougie du sang du jeune homme.

Il avait énormément de connaissance en soin mais son esprit était trop embrouillé. Il avait l'impression de revoir le cadavre ensanglanté de Lucy juste à ses pieds. Il pleurait à chaudes larmes, incapable d'admettre ce qui venait de se passer. Alors, il laissa Empty faire en s'adossant au mur, le corps parcourut de tremblements incessants provoqués par ses sanglots.

Yes posa ses yeux brouillés par les larmes sur No et en le voyant le regarder, il sanglota de plus belle en n'osant pas approcher son corps meurtri. Anton entra dans la pièce, une malette de soin dans la gueule. Yes l'ouvrit en tremblant et sortit tout ce qui était susceptible de l'aider. Ses mains parcourues de tremblements étaient incontrôlable. Il lâcha un nouveau sanglot désespéré en tentant vainement de se calmer.

Il grimaça en voyant l'état de son frère.
- Laisse tomber ça et viens me faire un câlin chéri. Je vais bien, je suis pas mort.

Il ne se fit pas prier et avec l'aide admirable d'Anton, il le redressa. Il le prit alors avec mille précautions dans ses bras en sanglotant toujours plus.

Il ne fit aucune remarque sur le contact douloureux, parce qu'il était réconfortant, et posa son front sur son épaule.
- On doit pas m'aimer beaucoup pour réclamer ma mort, marmonna-t-il.

Yes aurait aimé le gifler de toute ses forces pour dire d'une chose pareille mais il n'eut que la force d'embrasser furieusement et pourtant tout en douceur se tempe. Ses joues était trempées de larmes mais les tremblements s'étaient calmé. Il  se dceolla de lui et elle reposa au sol. Ses mains tremblaient moins mais sa voix était clairement  meurtrie.
- J-je vais te... soigner...Ne b-bouge pas.. fit-il d'une voix enrouée.
Il commença à s'activer sur les tendons. Il utilisa la magie et les différentes choses que lui offrait la valise. Finalement, il en restaura un avec brio et le second avec bien moins de succès. Puis il lui ôta son T-shirt pour vérifier la cidatrice de la soigneuse. C'était du boulot sale et désordonné mais ça avait suffi à sauver No. Il finit par le redresser et serrer à nouveau son jumeau contre lui.

Il le laissa faire et le remercia. Mais, bien que soigné, ses bras étaient encore douloureux et il avait du mal à les bouger.
- Le bon côté, c'est que je garde des cicatrices, c'est classe.
Il tentait plus de plaisanter qu'autre chose, bien que le fait d'en avoir ne le dérangeait pas plus que de raison.
- Tu pourrais m'allumer une cigarette s'te plait ? Et m'aider à la fumer aussi, d'ailleurs.

Il lui ficha cette fois une claque, il faut dire qu'elle partit toute seule et qu'il s'en voulut beaucoup après.
- Désolé.
Il embrassa la joue qu'il avait giflé avec une infinie tendresse avant de secouer la tête.
- Non, je sais pas pourquoi on a mit un contrat sur ta tête No mais si tu as fait des conneries je te jure que je vais te faire fumer du chocolat.
Il ne l'aida donc pas à sortir de cigarette, il prit simplement son paquet que Anton trempé en les glaçant, les rendant ainsi inutilisable. Il trouva aussi un joint qu'il réduisit en poussière d'un sortilège.
- Tu me donneras les autres. ordonna-t-il simplement.

- Bordel, Yes, gémit-il. Tu sais dans quel état je vais être ? Surtout si tu m'enlève les deux d'un coup ! T'es taré.

- Honnêtement je n'en ai rien à foutre. Tu vas te plaindre maintenant pour si peu ?
Il le hissa sur le dos d'Anton et c'est ainsi qu'il le transporta jusqu'à leur chambre.

- Je serai en manque..
Il grimaça, il aurait très bien pu marcher.

Il entra après avoir un tout petit peu dormi, Basil était toujours à la chambre.